La précarité menstruelle : stop au tabou

Chaque mois, près de 2 millions de femmes ne peuvent pas accéder aux protections hygiéniques à cause de la pauvreté. C’est ce que l’on appelle la précarité menstruelle. Un réel frein dans la vie de ces femmes, et qui touche aussi à la dignité humaine. Une situation précaire, urgente, et encore trop taboue en France.

C’est après avoir constaté que cette précarité menstruelle touche de nombreuses étudiantes que neuf d’entre elles ont créé l’association FEMM’ILIS. A l’origine, elles avaient lancé une cagnotte Leetchi, ou encore emballé des cadeaux au Furet du Nord pour récupérer des fonds.

Au début, l’association s’était focalisée sur les étudiantes. Mais la réalité les a rattrapées, et elles viennent aussi en aide aux femmes isolées qui peinent à se procurer des protections hygiéniques. Désormais, elles distribuent aussi des protections hygiéniques notamment dans des foyers pour femmes sans domicile fixe, ainsi que dans des campus universitaires lillois.

La sensibilisation de cette cause passe aussi par l’éducation. Depuis peu, les membres de l’association réalisent aussi des interventions de sensibilisation dans des collèges de la région Hauts-de-France. Elles allient activités ludiques et problèmes sociétaux pour informer les adolescents, afin de créer un espace d’échange et de discussion bienveillante. Leurs objectifs ? Lever le tabou et mettre en lumière cette précarité, encore trop peu connue. Et ça marche : pour FEMM’ILIS, la nouvelle génération se sent davantage concernée par ce sujet que les précédentes

Reste maintenant un combat pour l’association. Presque une utopie. Que les protections hygiéniques soientgratuites partout et pour toutes.La précarité menstruelle ne serait alors qu’un mauvais souvenir.

Et parce qu’elles sont de tous les combats pour aider les étudiants, FEMM’ILIS va collaborer ce mardi de 12h à 15h à une prochaine distribution de nourriture dans le campus Pont de Bois avec une autre association lilloise, FOOD’ILIS.