Fouzi : l’aventure lui va si bien

Ça y est, la 23ème édition de Koh-Lanta a commencé. Pour cette édition intitulée Le Totem Maudit, pas un mais deux totems seront présents : un d’immunité et un maudit. Cette saison donne l’occasion au Nord de rêver en la personne de Fouzi. À 29 ans, le directeur financier de Lillarious est surentraîné et motivé. Circonflex’Mag est parti à la rencontre de cet aventurier. Sa préparation, son aventure, lui-même… Il nous confie tout au cours d’un entretien téléphonique, en gardant évidemment une part de suspens.

La diffusion de la nouvelle saison de Koh-Lanta est en cours. Avec le recul, qu’est ce qui est le plus dur dans cette aventure ?

« Le plus difficile ? La faim. Je suis un gros mangeur, je ne pensais pas que ça allait être aussi compliqué. Pourtant, j’ai l’habitude de jeûner. Mais le contexte psychologique prend tellement d’énergie. La nuit également, on est obligés de se coller aux autres aventuriers pour ne pas avoir froid… Tous ces aspects jouent sur nos capacités, sur les épreuves. »

Cette aventure vous a-t-elle changé personnellement ?

« Oh que oui. Dès que j’ai faim, je mange. J’ai peur d’avoir faim. Je peux dîner et recommander un repas deux heures après. Quand on a oublié le confort et qu’on le récupère, on l’utilise pleinement, on n’a pas honte. C’est un traumatisme (rires). »

Crédits photo : TF1. Photographe : A. Issock

« C’est une revanche sur la vie »

Après 10 ans de casting, vous l’avez fait : vous êtes à Koh-Lanta. Pourquoi cette année et pas une autre ?

« Pour commencer, je pense que les casters (les jurys du casting) en ont eu marre de moi (rires). Il y a aussi l’évolution de ma vie, mon histoire, mon énergie, ma détermination : malgré les échecs, je me suis toujours entraîné. J’ai appris année après année. »

En quoi c’était important pour vous de faire Koh-Lanta ?

« Koh-Lanta, c’est un rêve. Depuis l’âge de mes 18 ans, je regarde ce programme avec ma famille. On essayait de s’affronter et on faisait des épreuves entre nous. C’était un rêve de voir les yeux de mes parents briller. La semaine dernière (à l’occasion du premier épisode, ndlr.), j’ai pu regrouper mes amis et ma famille au même endroit. Dès que j’étais à l’écran, ils criaient. C’est une vraie fierté ! En plus, pour moi, c’est une revanche sur la vie… »

Vous parlez de revanche sur la vie : pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

« Je suis d’origine algérienne et je suis arrivé à l’âge de 1 an dans le nord de la France. Ma jeunesse a été compliquée car j’étais le seul à avoir une couleur de peau différente. J’étais également un ancien gros. La primaire, le collège et le lycée, c’était vraiment compliqué. Un jour, je me suis dit : « je ne pars pas en vacances, il faut que je perde du poids ». En un mois, j’ai perdu 10 kilos. Depuis je vis de l’aventure, du sport et de la survie. Je me suis construit dans la difficulté et quoi de mieux que Koh-Lanta pour montrer ce qu’on vaut ? »

Comment s’est passé votre préparation depuis 10 ans ?

« J’ai réalisé une préparation en 3 étapes. J’ai commencé par travailler la survie en faisant des treks en Thaïlande, en Colombie mais aussi de la pêche sous-marine en Algérie. Je me suis entraîné à survivre, à construire des cabanes. La survie, c’est s’assurer une place dans le temps. J’ai ensuite réalisé une préparation physique en me focalisant sur 3 aspects : la force, la vitesse et l’équilibre. À la fin, je me suis préparé mentalement. Il faut arriver avec de bonnes ondes parce que c’est une aventure humaine très compliquée. Il faut savoir analyser sans pour autant être sur le reculoir. Je me suis entraîné à optimiser mon temps : je ne fais pas du Netflix mais du sport, je ne partais pas en Club Med mais en trek. Je vis pour l’aventure et la survie. »

Quelles épreuves redoutiez-vous ? À quelles épreuves vouliez-vous participer au contraire ?

« Je redoutais les épreuves de patience ainsi que celles où il fallait un grand gabarit. Pour celles que j’aime, il y a évidemment les poteaux : je voulais y participer. J’aime aussi les épreuves dynamiques où il faut courir, porter des sacs. Certaines de ces épreuves, je voulais vraiment les faire… On découvrira par la suite si j’y ai participé ! »

« Ils voulaient sortir une punchline pour être sur le devant de la scène »

Pouvez-vous nous parler de votre équipe bleue ? Quels rapports entreteniez-vous ?

« J’étais satisfait de mon équipe, même si on ne le voit pas forcément sur les images. J’ai d’ailleurs participé à son élaboration. Alexandra (la capitaine de l’équipe) m’a demandé mon avis sur certains aventuriers. J’ai beaucoup argumenté sur certains pour les avoir. Nous étions vraiment complémentaires. Plus l’aventure avance, plus les vrais visages sortent, les masques tombent. Malgré tout, on garde tous contact après l’aventure, même s’il y a des clans qui se forment… Ça, vous le verrez dans les prochains épisodes. »

Est-ce que l’aspect médiatique a influencé votre aventure ?

« Personnellement, non, je n’y ai pas prêté attention. J’étais à Koh-Lanta pour vivre mon aventure, une aventure humaine, je ne pensais pas à la télé. Certains voulaient se mettre en avant. Dès qu’il y avait la caméra, ils sortaient une punchline pour être sur le devant de la scène, c’est dommage d’en arriver là. Depuis 15 jours, je réalise des interviews mais je ne veux pas vivre de cet aspect médiatique. »

Vous êtes un fan de Koh-Lanta… Qui est votre idole ?

« Je pense qu’il faut pouvoir rassembler plusieurs profils. Claude et Freddy, par exemple, sont forts en sport, en survie et en relations sociales. Laurent, lui, a un humour décalé que les gens aiment. Tout le monde a sa personnalité. Je pense que je me rapprocherais de ces 3 profils car ils sont complets. Et puis, le social, c’est important. »

Un message pour les Nordistes qui vous soutiennent pendant ce Koh-Lanta ?

« Continuez à me soutenir ! J’ai fait en sorte de représenter la région, avec humilité et chaleur humaine, celles que l’on a à Lille… À défaut d’avoir la chaleur extérieure (rires) ».