Roubaix, grande détentrice du titre de reine du textile, nous prouve une nouvelle fois qu’elle trône ! Jusqu’au 29 octobre, la Manufacture accueille les confections de quatre étudiantes d’ESMOD qui ont travaillé en collaboration avec le Gang des tricoteuses. Univers naval, pollution de l’eau, acceptation des différences : de multiples thèmes et problématiques sont abordés à travers les collections de l’exposition Gang & ESMOD. Circonflex Mag a rencontré Marie-Hombeline Decourcelle, créatrice de la collection « dèrma » /parfait(e) inconnu(e)/.
Circonflex Mag : Pouvez-vous nous parler de votre parcours au sein d’ESMOD ?
Marie-Hombeline Decourcelle : J’ai fait ESMOD en 3 ans. Les deux premières années sont consacrées à la mode féminine, on apprend les bases du stylisme et du modélisme. Nous avons aussi des cours d’anglais, de marketing, de dessin et d’histoire de la mode. En troisième année, j’ai choisi de me spécialiser dans la mode masculine, car elle correspond davantage à mon univers.
Avec ma collection j’ai voulu mettre l’homme à nu face à ses sentiments.
Combien de temps vous a-t-il fallu pour réaliser ces pièces ?
De septembre à décembre, nous avons fait des recherches de volumes et de styles. On a ensuite validé les différentes silhouettes de la collection en décembre. J’avais alors dix-sept vêtements à réaliser : vestes, doudounes, t-shirts, chemises, pantalons… L’extérieur des pièces a été terminé mi-mai, il ne restait plus que les finitions intérieures que j’ai fini mi-juin.
Chacune de vos pièces ont une signification, pouvez-vous nous parler du thème que vous avez choisi ?
Avec ma collection, j’ai voulu mettre l’homme à nu face à ses sentiments. J’ai donc joué avec les mots pour travailler la peau, en respectant ses défauts et ses qualités. J’ai porté une attention particulière au toucher des matières, à leur volume, et aux couleurs qui sont celles de la peau.
Comment avez –vous trouvé l’inspiration ?
Pour obtenir une structure intéressante, j’ai travaillé la déconstruction du vêtement en chinant des pièces vintage. Je les ai ensuite découpées et remodelées à ma façon afin de créer de nouveaux volumes.
Avez-vous d’autres projets liés à la mode ?
Je suis actuellement en partenariat avec un étudiant en commerce qui souhaite monter sa marque de chaussures. Je pars ensuite en stage chez Yves Salomon à Paris. J’ai également pour projet de construire mon propre blog de mode.
Pour davantage d’informations, rendez-vous sur le site internet du musée de la Manufacture de Roubaix.