Carlos Berrout Amezaga : un Mexicain chez les Ch’tis

Né au Mexique, Carlos Berrout Amezaga a traversé l’Atlantique en pour découvrir un pays qui l’a toujours fait rêvé : la France. Circonflex Mag est allé à la rencontre de cet étudiant de 21 ans, installé à Lille depuis 2019, qui nous raconte son parcours entre Europe et Amérique.

 

Pourquoi as-tu décidé de quitter le Mexique ? Partir seul, loin des siens, ce n’est pas évident…

Je suis fier d’être Mexicain, j’adore mon pays. Mais la situation actuelle n’est pas la meilleure. Les opportunités pour les jeunes ne sont pas les plus optimales chez moi. Je me suis donc dit que ca serait peut-être mieux d’aller dans d’autres pays qui me permettront d’avoir plus d’opportunités. La France offre une éducation à un prix très accessible.

 

Est-ce que tes parents t’ont soutenu dans tes choix ?

Cette décision de partir en France a été prise avec mes parents. On avait échangé longuement et on en est arrivé à la conclusion que ce serait une bonne chose de continuer mes études à l’étranger. Mes parents sont avec moi depuis le départ.

 

“Liberté, égalité, fraternité ”

 

Pourquoi avoir choisi la France?

La France est un pays que j’ai toujours aimé. J’ai commencé à étudier le français à 12 ans. Je me suis toujours senti attiré par la culture, par les valeurs de la France. Selon moi, les Français vivent vraiment avec l’idée de liberté, d’égalité et de fraternité. Et rien que pour ça, c’était la destination idéale !

 

La France et le Mexique sont deux nations très différentes. Qu’est-ce qui change le plus?

C’est tout d’abord l’ambiance ! Dans les villes, dans les rues, c’est une atmosphère différente de celle du Mexique. Je me sens plus en sécurité en France ! La deuxième chose, c’est le comportement des gens : la société française est plus froide que la société mexicaine. Même si  les Français sont plutôt amicaux, il n’y a pas la même “chaleur”.

 

 

Qu’est ce qu’il te manque le plus, si loin de ton pays?

Beaucoup de choses ! Ce qui me manque le plus, bien sûr, c’est ma famille. Il m’est toujours aussi difficile de laisser mes parents, ma sœur, à chaque fois que je retourne en France. Mais je trouve que je m’en sors plutôt pas mal. On s’écrit très souvent, on s’appelle beaucoup en visio. On fait tout pour essayer de remédier à la distance.

 

Comment as-tu vécu le confinement au printemps?

La période de confinement était très particulière pour moi. Je l’ai passé seul. J’avais cette possibilité de retourner au Mexique. Mais avec le décalage horaire, cela aurait été vraiment difficile de suivre les cours à distance. J’ai donc préféré rester. Dès le début, je me suis convaincu qu’en restant confiné ici, je contribuerais à ma façon à la lutte contre l’épidémie. C’est aussi ça qui m’a permis de tenir le coup.

 

“Le Parlement, la Commission européenne. C’est le rêve absolu !”

 

As-tu profité d’être en Europe pour visiter d’autres pays?

J’ai profité de la bonne connectivité entre les pays européens. Ça m’a permis d’aller au Danemark, en Suède, au Royaume-Uni, en Irlande et surtout en Belgique qui est très proche d’ici ! La France est à mes yeux un pays magnifique mais les autres pays européens offrent des cultures différentes, desquelle j’apprends beaucoup. Cela me permet de nourrir mon esprit.

 

Quels sont tes projets pour l’avenir?

Il y a deux formations spécifiques que j’aimerais faire l’année prochaine : la première, c’est le magistère en développement économique à Clermont-Ferrand. La deuxième, c’est le magistère économique de Strasbourg. Pour mon futur professionnel, j’aspire vraiment à travailler dans l’une des institutions européennes. Que ce soit le Parlement, la Commission Européenne. Pour moi, ce serait le rêve absolu.

 

Carlos Berrout Amezaga en 4 dates :
Naissance à Durango (Mexique) le 28 juin 1999.
Arrivée en France le 25 février 2019
Deuxième année de Licence d’éco-gestion à l’Université de Lille
Classe préparatoire ENS au lycée Gaston Berger de Lille

 

Charles Foucart