Doriane immortalisant chaque instant au stade du Hainaut. Crédit photo : Vincent/DFCO.photos

Ça se joue aussi derrière l’objectif

Elle n’entre jamais sur le terrain. Pourtant, Doriane Michalak est de celles qui rendent un match unique. Très jeune, elle s’est découvert un talent avec un appareil photo dans les mains. Ce qui lui permet aujourd’hui d’être la photographe attitrée du club de football Valenciennes FC. Mais pas que …

Circonflex Mag : Comment passe-t-on de fidèle supportrice d’un club de foot à photographe attitrée de son équipe pro ?

Doriane Michalak : J’ai toujours aimé prendre des photos. Un jour, mes parents m’ont offert un petit appareil. J’avais l’habitude d’aller voir les matchs de la réserve du VAFC, c’est tout naturellement que j’ai commencé à photographier les rencontres. Petit à petit, je me suis laissée prendre au jeu, le passe-temps est devenu passion…

… et est arrivé ce qui devait arriver : votre travail n’est pas passé inaperçu auprès du club !

La cellule communication du VAFC m’a contactée pour savoir si le club pouvait récupérer certains de mes clichés pour illustrer des projets. Nous sommes ensuite restés en contact et j’ai eu l’opportunité de travailler avec eux. Aujourd’hui, je suis la photographe officielle du club pour l’équipe professionnelle et pour le centre de formation.

Ensuite, le bouche à oreille a fonctionné …

Oui. J’ai contacté plusieurs clubs afin de leur proposer mes services et le BC Orchies s’est montré vraiment intéressé par mon travail. Je suis donc aussi la photographe officielle de l’équipe pro pour cette saison sur tous les matchs à domicile. Mais je bosse également pour le Media Day ou la soirée partenaires par exemple.

MES ETUDES N’ONT PAS GRAND CHOSE A VOIR AVEC LA PHOTOGRAPHIE

On imagine que dans le métier, cette activité constitue une belle carte de visite qui vous a ouvert pas mal de portes ?

C’est certain. A coté de mon activité de freelance, je suis également correspondante locale à la Voix des Sports. Cela m’a permis de photographier de beaux événements : des matchs de Pro B et Leaders Cup de Denain Voltaire, des matchs de Division 2 de Hockey sur Glace, l’Equipe de France U21 de Futsal lors de l’Escaut Winter Cup, un meeting d’Athlétisme… Cette partie-là de mon travail me permet de diversifier les domaines dans lesquels je shoote.

Pourtant, vous ne vous destiniez pas à ce métier !

(rires) Non, pas vraiment ! Mes études n’ont pas grand-chose à voir avec la photographie ! Après un Bac S obtenu en 2015, j’ai rejoint une Classe Préparatoire ECS afin de préparer les concours aux Ecoles de Commerce pendant 2 ans. J’ai ensuite intégré SKEMA, j’en suis sortie avec un Master en Marketing Digital, Data Analytics et Management de Projet. Mais aujourd’hui, ces études m’aident énormément pour développer mon entreprise, notamment sur toute la partie communication et marketing.

« Les réseaux sociaux sont un axe de développement indispensable »

De quelle façon s’organise la journée d’une photographe freelance ?

Je n’ai pas de journée type puisque je dépends de mes commandes. J’essaie de m’organiser au mieux entre les matchs, les prestations pour les particuliers et les professionnels, la post-production sur les photos, la partie administrative et la communication autour de mon activité.

Sans parler de votre présence sur les réseaux sociaux…

Depuis le début de mon activité, j’ai toujours vu les réseaux sociaux comme un axe de développement indispensable, notamment pour toucher un public plutôt jeune. Chacun de mes réseaux a sa particularité et sa cible bien définie : Instagram s’adresse plutôt à des sportifs, Facebook parle à une clientèle de particuliers et évidemment Linkedin une clientèle de professionnels. Mais il arrive parfois que des entreprises découvrent mon travail sur Instagram ou des sportifs sur Facebook ! Concernant Tiktok, ceux qui me suivent sont très jeunes, bien sur, et ce qu’ils recherchent, c’est de la belle photographie sportive. J’aime beaucoup partager mon quotidien sur Tiktok !

Vous avez la chance d’avoir un métier qui fait rêver. Vous, à quoi ressemblent vos rêves pour la suite de votre jeune carrière ?

Mon objectif, c’est évidemment de continuer à développer mon entreprise avec comme axe principal la photographie sportive., ma spécialité. Et si je peux me permettre de rêver un peu, je dirais photographier des gros matchs, comme une rencontre de Ligue des Champions, ou des équipes nationales, comme des Equipes de France dans n’importe quel sport. Ça, ça me fait rêver…

Doriane immortalisant chaque instant au stade du Hainaut. Crédit photo : Vincent/DFCO.photos
Juin 2015 Obtention d’un baccalauréat scientifique
Début 2016 Découverte de la photographie
Courant 2021 Statut de photographe professionnel
Aujourd’hui Photographe officielle du Valenciennes FC, et de son centre de formation