Jouer avec le feu
Jouer avec le feu

À l’affiche : Jouer avec le feu

Parmi toutes les sorties en salle du mercredi 22 janvier, on retrouve le nouveau drame des sœurs Coulin, Jouer avec le feu. Que vous ayez un attrait particulier pour la politique ou que cela vous barbe, peu importe.

Adapté d’un roman, ce drame se penche sur l’embrigadement des jeunes face à des groupuscules d’extrême droite et sur les conséquences que ce virage extrémiste peut engendrer, jusqu’à faire basculer des vies.

Interprété par Benjamin Voisin, Fus, un jeune homme d’une vingtaine d’années, va faire basculer son existence et celles des autres. Sa fascination pour la violence et ses idées politiques extrêmes bousculeront l’amour inconditionnel que lui porte son père, interprété par Vincent Lindon.

“J’ai beaucoup aimé et surtout, j’ai beaucoup pleuré”

Les yeux mouillés et l’air ému, Emma nous confie sa peine : “J’ai beaucoup aimé et surtout, j’ai beaucoup pleuré. Le sujet abordé est important, actuel et surtout inquiétant”.

Elle poursuit, enfilant son bonnet sur sa tête : “La politique ça m’intéresse, et c’est pour cela que le film m’a touchée.Il expose bien le danger que peut engendrer la popularité de l’extrême droite auprès des jeunes”.

affiche Jouer avec le feu

La politique est un sujet d’actualité qui anime les débats et fait questionner les jeunes, comme Calypso, fraîchement sortie de la salle de cinéma du Majestic : “Avec tout ce qu’il se passe dans le monde, je pense que c’est un film qui tombe au bon moment et qui peut faire réfléchir. Il est important de garder un bon esprit critique”.

“Je me suis attachée au personnage de Fus, malgré la tournure qu’il prend”

Même si les émotions peuvent être fortes, elles ne sont pour autant, pas toujours positives. “Je trouve qu’il manquait des scènes plus profondes et significatives. J’ai trouvé ça assez lent, mais les acteurs étaient tout de même excellents ”, ajoute Thierry.

Sur le jeu des acteurs, le public est unanime : “Vincent Lindon est excellent, c’est typiquement le genre de rôle qui lui colle à la peau. Je me suis attachée au personnage de Fus, malgré la tournure qu’il prend ”, lance Calypso, son paquet de pop-corn vide à la main.

Son amie Juline, qui l’accompagne, explique : “Fus est très difficile à cerner. Il jongle entre une vie de famille soudée et une vie sociale violente, le film montre bien le vice dans lequel il sombre. Vincent Lindon est très touchant, dans sa bataille entre l’amour qu’il éprouve pour son fils et son intégrité.”

Vincent Lindon a remporté le cœur du public et au passage, la coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine. Les spectateurs ont aussi été marqués par l’esthétique du film. “Il y a de nombreuses scènes silencieuses tout au long du film, mais aussi des scènes de danse sans paroles. Cela m’a vraiment plu. On arrive, à travers le silence, à ressentir les émotions des personnages sans qu’ils aient besoin de parler  , analyse  Juline.

Souriante, elle renchérit : “Toutes les scènes de silence prennent sens dans une citation de Vincent Lindon à la fin du film … que je ne citerai pas, pour ne pas spoiler la scène aux futurs spectateurs !”

A bon entendeur …