La question de la cause animale prend une place grandissante dans l’actualité. Certaines personnes sont investies pour répondre aux interrogations qu’elle suscite. C’est le cas de Flavien, infographiste de 27 ans, membre de l’association ELAN, qui a accepté de nous expliquer sa démarche.
Circonflex Mag : Quel est le but du combat que tu portes ?
Flavien : La finalité de ce combat, c’est de pouvoir un jour libérer les animaux de leur chaîne. Les libérer de l’oppression et de l’esclavagisme humain. Parce qu’ils ressentent les choses, comme la peur et la douleur. Parce que le monde doit évoluer. Parce que nous sommes dans une sixième extinction de masse des espèces et que l’Homme en fait partie. C’est un combat au-delà de véganisme, c’est un combat anti-spéciste.*
L214 est le pilier de la cause animale.
Pour toi, quel a été le déclic ?
Le déclic a surtout été …comment dire …nutritionnel ! Je suis devenu végétarien en 2013 parce que mon meilleur ami l’était à l’époque. Puis je suis passé au végétalisme en mai 2014 après avoir défilé pour la Veggie Pride à Paris. J’ai donc supprimé – en plus de la viande et du poisson – les œufs, le lait, le fromage et le miel. Depuis, j’ai adhéré à plusieurs associations. Certaines ont échoué dans leurs actions. D’autres, comme L214, qui est le pilier de la cause animale en France et Sentience Association Etudiante ont donné un nouveau visage à la cause animale.
Quelles actions mène ELAN pour sensibiliser à la cause animale ?
ELAN fait des actions écran, comme la diffusion en public du documentaire Earthlings. Ces actions ont pour but de dénoncer la violence des abattoirs et des conditions de vie des animaux exploités. Nous organisons aussi des dégustations de produits laitiers végétaux, par exemple. Dès que quelqu’un a une idée, il la propose et on la met en place, en demandant les autorisations nécessaires, bien sûr. Notre but, c’est de sensibiliser les passants dans les rues.
Végétaliser noter alimentation.
N’importe qui peut participer aux évènement d’ELAN ?
N’importe qui effectivement, il n’y a pas de limite d’âge.
Pour arriver à un réel changement, quel conseil pourriez-vous donner ?
Je pense que la première chose à faire, c’est de végétaliser notre alimentation. Cela force les industries à faire évoluer leur mode de fonctionnement.
Est-il facile d’être végétalien aujourd’hui ?
C’est beaucoup plus facile qu’il y a 3-4 ans, en tout cas sur Lille. Ces dernières années, il y a eu l’ouverture du magasin Végétal et Vous rue Gambetta, l’émancipation des associations et des collectifs, plus de médiatisation sur le véganisme. On trouve même chez Auchan la marque Nature & Moi, par exemple, qui fait des fromages végétaux en tranche et des mayonnaises sans œufs. La marque Vegan Deli est maintenant disponible chez Monoprix. Pour ce qui est de la restauration, on trouve de tout sur Lille : la pizzeria l’Atmosphère propose sa carte entière en version vegan, le restaurant Pizza Jazz aussi. Et si les lecteurs de Circonflex Mag veulent en savoir plus, ils peuvent retrouver la liste des restaurants labellisés VegoResto sur Internet.
L'anti-spécisme L’anti-spécisme est un mouvement qui date des années 70 et qui affirme que l’espèce à laquelle appartient un animal n’est pas un critère pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter. Il s’oppose au spécisme qui place l’espèce humaine avant toutes les autres.
L'association ELAN ELAN est le sigle pour Ethique et Libération Animal Nord. Le rôle de cette association est de «lutter contre toutes les formes d’exploitation dont sont victimes les animaux ». Pour cela, ce collectif organise des tractages, des happenings ou encore des marches pour informer mais aussi « promouvoir le mode de vie vegan, respectueux des animaux, de l'environnement et de la santé. »