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Les PAV : on fait le bilan

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Après plus de 6 mois de mise en service des points d’apports volontaires, Circonflex revient sur ce projet qui s’inscrit dans une évolution du mode de collecte des déchets. Focus sur l’expérimentation qui est en cours dans les quartiers Saint Pierre et Mackellerie de Croix.

Suite à une évolution de la législation nationale et européenne, la Métropole Européenne de Lille (MEL) compétente dans la collecte des déchets ménagers a entrepris une expérimentation dans les quartiers Saint Pierre et Mackellerie de la ville de Croix. Cette expérimentation et cette démarche reposent sur 4 grands enjeux : trier davantage, jeter moins, offrir un service public de qualité et moderniser le traitement des déchets. Ainsi depuis février 2024, des points d’apports volontaires (PAV) ont été répartis dans le quartier de manière à mailler toute la zone de l’expérimentation et que chaque habitant soit à moins de 150 m d’un PAV.

« Cela nous oblige à mieux trier »

Avant cela, le conseil citoyen du quartier Saint Pierre avait été sollicité et la parole des habitants recueillie. La proposition de libérer les trottoirs des nombreuses poubelles encombrantes et végétaliser les façades des habitations ont amené les résidents à adhérer au projet.

Ils ont donc reçu la visite des ambassadeurs du tri pour leur expliquer le dispositif. « Cela nous oblige à mieux trier, chose que je ne faisais pas auparavant. C’est plutôt positif, surtout pour le verre ! », résume Jérôme, professeur dans une école du quartier Saint Pierre. Tout en ajoutant que certaines consignes de tri ne sont pas très claires et que cela oblige à faire attention, à lire les étiquettes des emballages pour savoir dans quels conteneurs se mettent les déchets. « C’est assez fastidieux », avoue-t-il. Il faut aussi que les habitants apprennent à gérer autrement les déchets à la maison, notamment dans la fréquence des dépôts. En effet, les conteneurs sont parfois pleins. Dans ce cas, le dépôt est impossible. Il faut donc s’organiser pour y aller plus régulièrement.

Des plantes à la place des poubelles

L’emplacement des conteneurs a été un point délicat à gérer sur le terrain. Certains ont d’ailleurs été déplacés. Leur présence créait des nuisances pour les habitants dont le logement était situé à proximité : bruit des dépôts de verre, odeurs, etc.

Après plusieurs mois, les emplacements sont désormais bien établis et les habitudes semblent prises dans ce quartier où les trottoirs sont maintenant libérés des poubelles individuelles des logements. Certains habitants ont aussi pu, grâce aux PAV, investir le trottoir pour verdir leur façade. On peut ainsi voir pousser quelques plantes à la place des poubelles.

Auteur : Télio Humski