Greendy Pact : un pacte avec la nature…

Allier mode et écologie ? C’est possible ! Circonflex mag vous fait découvrir  Greendy Pact , une marque dont le but premier est de préserver la planète. On laisse la parole à Camille qui nous explique comment rester tendance tout en adoptant un mode de vie écologique. A vos marques, prêts ? Portez !

 

Pouvez-vous nous expliquer le concept de votre marque ?

Greendy Pact, c’est un service d’échange de vêtements de seconde main pour femmes et enfants (de 0 à 6 ans ) . C’est assez simple : les clientes apportent les pièces qu’elles ne portent plus, en bon état, propres, lessivés, sans trous et de préférence de saison. En échange, elles récupèrent des  greendies. Il s’agit de la monnaie virtuelle de la boutique,     sur laquelle repose le modèle économique de la société.

 

 

Chez vous, tout est vert …

 (elle sourit ) Greendy pact, c’est la contraction de  green (vert),  trendy  ( tendance ) et  pacte car nous sommes sur un pacte communautaire, de confiance. Tous les vêtements femmes valent 1 greendie, peu importe la taille, la marque ou la catégorie. Seules exceptions : les manteaux, facturés 3 greendies, et les vêtements enfants et les accessoires qui sont à 0,5 greendie. A la vente et à l’achat !

 

 

« Partager à la cool »

 

 

Racontez-nous toute l’histoire …

Greendy Pact est né d’un vrai problème (elle rit) ! J’étais une grande consommatrice de mode qui, à un moment donné, a pris conscience de l’impact de la mode sur l’environnement. J’ai cherché une alternative pour renouveler mon dressing. J’ai testé des plateformes telles que Vinted, mais j’y ai trouvé des limites : c’est très contraignant de répondre à de multiples questions, d’envoyer les colis… De plus, je n’avais pas forcément des pièces de grandes marques. J’ai réalisé que le digital ne répondait pas à mes besoins. Pareil pour les friperies et les dépôts-ventes.

 

 

A part partager des vêtements, qu’aimez-vous partager à travers votre marque ?

Ce que j’aime partager, c’est le fait d’avoir pu créer cette communauté où l’on se retrouve toutes avec la même valeur : l’envie de mieux consommer. Je veux que l’on continue de se faire plaisir à travers des moments shopping, mais sans culpabiliser. Greendy pact propose un modèle qui permet de partager « à la cool » ce nouveau mode de consommation…

 

 

« Cumuler des gouttes d’eau »

 

 

… et aider ainsi la planète à aller mieux !

Oui totalement ! En offrant une alternative responsable au renouvellement des dressings. Tous les mois, je calcule et publie les chiffres des économies en eau qui ont été réalisées par la communauté grâce aux échanges. A coté de la boutique, le site propose tout un parcours ludique et éducatif. Dès ses premiers échanges, la cliente entre dans le  greendy game . Un parcours en 25 niveaux au cours duquel plus elle va échanger, plus elle va cumuler des gouttes d’eau. Celles-ci représentent les économies en litres d’eau. Sur son espace, la cliente a accès à son compteur responsable personnel. De mon côté, j’additionne toutes ces économies d’eau. L’objectif, c’est de montrer que même en échangeant juste quelques pièces par mois, l’impact environnemental est réel.

 

 

Souvenir de la première cliente ?

Bien sûr, c’était une copine ! (Elle rit) Mes premières clientes viennent encore aujourd’hui très régulièrement. Je suis fière d’avoir réussi à les embarquer sur le long terme.

 

 

« Notre concept s’appuie sur la confiance et la pédagogie »

 

 

Une grande communauté sur les réseaux ?

Cela commence ! Avant de monter la boutique, j’avais lancé une campagne de financement participatif. Les personnes qui y ont adhéré sont venues dès l’ouverture du magasin, ce qui était vraiment rassurant. Avec notre stratégie sur les réseaux sociaux, ainsi que le bouche-à-oreille qui fonctionne énormément puisque notre concept s’appuie sur la confiance et la pédagogie, notre communauté s’est agrandie.

 

 

Comment avance votre marque, malgré la pandémie ?

Lors des deux premiers confinements, il n’y avait aucun accès aux services, la boutique était complètement fermée, mais je continuais à faire des ventes sur internet. Pour ce troisième confinement, on a mis en place un click and collect, avec un catalogue digital, exclusivement réservé aux membres annuels. Les clientes reçoivent un catalogue tous les vendredis, choisissent les pièces qu’elles veulent échanger, viennent les chercher et déposent les pièces de leur dressing.

 

 

« Un week-end 100% masculin au printemps ? »

 

 

Pourquoi ne pas s’intéresser aux vêtements masculins ?

Plusieurs raisons…. Tout d’abord, pour ne pas prendre trop de risques au début, et éviter de m’éparpiller. Surtout, je pense que le marché masculin n’est pas suffisamment « mature » au niveau de la seconde main : les hommes de 30-50 ans achètent en général des pièces pour les user jusqu’au bout et les remplacent par besoin, moins par plaisir. Mais c’est une idée qui reste dans un coin de notre tête…Pourquoi pas tester un week-end 100% masculin au printemps ?

 

 

Développement à l’étranger ?

Première étape : se développer en France ! (Elle rit). Après, on verra… Il ne faut pas perdre de vue que la consommation de seconde main n’est pas la même dans tous les pays…

 

 

Des rêves pour  Greendy Pact  ?

J’aimerais que ma marque devienne le n° 1 du service d’échange éco-responsable pour renouveler son dressing. C’est un modèle qui permet de désencombrer et de renouveler. Il est basé sur le local, je trouve que c’est primordial ! J’ai également la conviction que les plateformes d’achat de ventes en ligne ne sont plus aussi green. Quitte à avoir une démarche plus écologique dans sa consommation de mode, il faut aller le plus loin possible, et intégrer la notion d’humanisme.

 

Julie Lefebvre