Arrêter de fumer, ce n’est pas qu’en novembre : quatre anciens fumeurs témoignent

En ce mois de novembre, les regards étaient tournés vers les fumeurs. En particulier ceux qui souhaitent surmonter cette addiction. Pourquoi ont-ils un jour décidé d’arrêter, quels sont leurs conseils ? Circonflex a rencontré 4 anciens accros au tabac et qui ont réussi à décrocher. 

Peu importe l’âge, on sait combien la cigarette est dangereuse pour notre organisme. Lorsqu’on demande : « pourquoi avez-vous commencé en sachant tout ça ? », Dorothée, 48 ans répond « pour faire comme tout le monde ». Malgré l’augmentation du prix des paquets de cigarettes, l’interdiction de fumer dans de très nombreux lieux publics, les publicités qui insistent sur les dangers du tabagisme, les consommateurs de tabac sont toujours très nombreux. 


Conseils, protocoles et goodies

En quoi consiste le mois sans tabac ? « A arrêter de fumer, je présume », répond Nicolas, père de famille, sur le ton de l’humour. Organisé par le ministère de la Sante, Santé Publique France et Tabac Info Service, ce fameux mois de novembre intègre tout un processus. Il faut s’inscrire sur le site dédié (mois sans tabac). Durant 30 jours, vous recevez des conseils, protocoles, goodies, numéros à appeler en cas de craquage et même un coaching personnalisé. Ne reste plus qu’à s’y mettre.

Comment nos courageux témoins ont-ils fait pour réussir à se débarrasser de la cigarette ? Hypnose, lecture, sport, patchs, chewing-gum à la nicotine ou même cigarette électronique…ils ont tous cherché de l’aide. Mais tous insistent sur le même point : c’est avant tout une question de volonté et de motivation. « Constater que mes enfants détestent l’odeur du tabac et s’inquiètent pour ma santé, voilà ce qui m’a donné envie de stopper définitivement la cigarette », raconte Nicolas. Dorothée, elle aussi, a décidé d’arrêter pour ses enfants : « il faut le vouloir très fort, c’est la condition pour réussir » explique-t-elle. 


C’est encourageant de pouvoir le faire avec ses amis


L’opération « mois sans tabac » a-t-elle été décisive ? Est-elle responsable de la prise de conscience de nos anciens fumeurs sur la nécessité de dire non à la cigarette ? « Je n’ai pas attendu un mois précis pour arrêter de fumer, je voulais juste dire stop, c’est tombé comme ça » confie Chloé, étudiante à la Catho. Dorothée et Nicolas, tous les deux âgés de 48 ans, n’avaient quant à eux jamais entendu parler de cet événement. « Cela fait longtemps que l’on voulait supprimer la cigarette de nos vies ».  Clara, 19 ans, étudiante, reconnait que le mois sans tabac lui a servi d’objectif « C’était l’occasion. Et puis je ne me sens pas seule face aux difficultés du sevrage.  C’est encourageant de pouvoir le faire avec ses amis ». 


Grace à l’hypnose

Ça fait quoi, concrètement, d’arrêter la cigarette ? « Quand je baisse mon taux de nicotine sur ma cigarette électronique, je m’en rends tout de suite compte.  La sensation n’est plus du tout la même. Il faut quelques jours pour que ça aille mieux », explique Chloé. Nicolas est lucide : « C’est une addiction. Quand on s’arrête, il faut la combler d’une autre façon. Moi, ça a été avec le sport ». 

Tous insistent sur le poids de la dépendance à la nicotine. « J’en avait marre de dépendre du contenu d’un paquet, je stressais quand je commençais à le voir diminuer. La peur de manquer… », se souvient Dorothée. La mère de famille a résolu son problème d’addiction grâce à l’l’hypnose. « Je n’ai pas senti d’effets sur le moment. Avec le recul, je peux dire que ça a marché puisque je n’ai plus jamais eu envie de fumer depuis » explique Dorothée, avant d’ajouter « Maintenant, je ressens une forme de dégoût pour la cigarette. Ça ne me tente plus du tout, même si l’on fume à côté de moi. Je pense que l’hypnose y est pour beaucoup ». 

On sait qu’arrêter pendant 30 jours augmente de 5 fois les chances d’arrêter définitivement. Même s’il n’y a pas de moments particuliers pour arrêter, et que trois de nos témoins nous l’ont prouvé, novembre peut être la bonne occasion.


Leïla Le Fur Charpentier