L’ancien chef d’État devait animer une conférence ce mardi 12 novembre à l’Université de Lille 2. Cependant dès le matin, l’Université à été bloqué par une trentaine d’étudiants et manifestants. Ce mouvement fait écho au geste d’un étudiant lyonnais qui s’est immolé par le feu vendredi dernier. Dans le viseur des manifestants : les frais d’inscriptions, la difficulté pour obtenir des bourses et les discriminations faites par le personnel universitaire. En cause, la politique des trois derniers présidents français, accusés d’être responsables des conditions de vie difficiles des étudiants les moins favorisés.
Yseult, étudiante en deuxième année de science politique attendait devant l’amphithéâtre où devait s’exprimer François Hollande. Elle raconte : « Je n’avais pas encore passé la sécurité. J’ai d’abord entendu et vu le rassemblement. Une cinquantaine de personnes sont entrées dans l’amphi ». « Hollande assassin » pouvait-on notamment entendre dans la salle.
“Il y a des dysfonctionnement, tout le monde le sait, mais ce n’est pas une raison suffisante pour nous empêcher d’aller en cours », proteste Lucie, étudiante, qui a finalement réussi à entrer dans son amphi après de longues minutes d’attente.
Pour l’heure, aucune réaction n’a été constatée dans le camp Hollande. L’Université de Lille condamne fermement les violences d’hier.