Lille dit stop.

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À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes (le 25 novembre), la MEL a organisé plusieurs mobilisations : une marche, le 22 novembre, qui est parti à 14h30 de la Grand place à Lille et qui a rassemblé quelques centaines de personnes, portée par l’association NousToutes Lille ainsi que d’autres associations. D’autres rassemblements ont également eu lieu à Roubaix, Tourcoing, Dunkerque et Valenciennes. Partout, le même message : rappeler l’ampleur particulièrement préoccupante dans la région.

En parallèle, le 21 novembre, une course/marche nocturne a été organisée en amont de la journée. Plus de 9 000 participants, tous âges et genres confondus, y ont pris part. Une partie des fonds récoltés a été reversée à des associations locales engagées dans le soutien aux victimes.

Un département parmi les plus touchés de France, plus de 17 000 faits recensés ces dernières années.

 
Le nord reste malheureusement l’un des territoires les plus touchés en France. Chaque année, les services de police et de gendarmerie enregistrent plus de 17 000 faits en moyenne de violences intrafamiliales par an, un volume nettement supérieur à la moyenne nationale. En défilant, les associations locales ont rappelé que ces violences concernent majoritairement des femmes, souvent prises dans un cycle de contrôle, de menaces et d’agressions répétées. Plusieurs d’entre elles ont indiqué avoir observé une hausse des demandes d’hébergement d’urgence et d’accompagnements psychologiques. La région a également été frappée par au moins deux féminicides en 2025, à Hautmont et Bruay-sur-l’Escaut, rappelant la gravité persistante de ce phénomène. Les associations soulignent que ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité, de nombreuses victimes n’osant pas porter plainte. 

Eléa Delbet