Parcoursup : c’est parti !

Depuis le 18 janvier, les élèves de terminales peuvent accéder à Parcoursup et déposer leurs vœux pour la suite de leurs études. Pour beaucoup, c’est le début d’un parcours du combattant. Circonflex Mag est allé à leur rencontre au Salon de l’Etudiant qui se tenait à Lille le week-end dernier.

« Parcoursup, c’est effrayant » Talia 17 ans.

« Je suis un peu perdue dans ce salon … Heureusement, je sais ce que je veux faire. Je suis actuellement en terminale générale, spécialité physique chimie, SVT et math complémentaires, et mon premier choix, ce serait de m’orienter vers une faculté publique de médecine. Mais j’appréhende beaucoup le verdict de Parcoursup, malgré mes bons résultats en sciences : nous sommes très nombreux à vouloir nous inscrire en première année de médecine. Tout le monde le sait, Parcoursup, c’est très sélectif. C’est donc pour cela que je compte bien mettre un maximum de vœux sur la plate-forme »

« Je ne suis vraiment pas confiant pour mon avenir » Faïz 17 ans.

« Si je suis là aujourd’hui, c’est pour me renseigner sur le plus d’établissements possible. Je suis en terminale générale, spécialité mathématiques et physique chimie et j’aimerais énormément faire des études d’ingénierie ou des études de médecine. Mais pour le moment, je ne sais pas vraiment ce que je vais choisir. J’ai un peu peur d’aller dans des facultés publiques, à cause du nombre d’étudiants. La plateforme Parcoursup ? Elle ne m’intéresse pas plus que cela. Mais bon, je suis obligé de m’y inscrire pour mon avenir. Je trouve que c’est un système extrêmement sélectif et qui n’est pas équitable. »

« Si je travaille beaucoup, je n’aurai pas d’inquiétudes » Hugues 16 ans.

« Je ne suis qu’en première, mais je m’intéresse déjà beaucoup à mon avenir. C’est pour cela que je suis venu ici aujourd’hui. J’ai d’excellents résultats et il faut que je me projette dès maintenant dans ce que j’aimerais faire. Je pense déjà m’orienter vers des études d’ingénierie et je trouve la plateforme Parcoursup intéressante car il y a énormément de choix possibles. Nous pouvons postuler là où nous le souhaitons. Je sais que si je travaille suffisamment, je n’aurai pas d’inquiétudes. »

« Nous ne sommes jamais à l’abri d’un vœu refusé » Yanis 21 ans .

« Je souhaite reprendre mes études, car même si j’ai déjà 21 ans, je pense qu’il n’est jamais trop tard. Je suis ici pour me renseigner sur les différentes écoles en lien avec les études que je souhaite faire. Je connais très bien le circuit Parcoursup, car c’est déjà la deuxième fois que je m’inscris. Et depuis deux ans, je ne tombe que sur des refus de vœux, ou des propositions qui ne m’intéressent pas. Résultat : je n’ai toujours pas trouvé mon bonheur. »

« Parcoursup, ça apporte beaucoup de stress » Noam 17 ans

« Parcoursup, c’est très stressant. Déjà par rapport à l’attente des résultats. Mais aussi parce que cette plateforme est hyper sélective. Heureusement, il y a beaucoup de formations disponibles. Mais ce principe met en valeur certains élèves par rapport à d’autres. Je trouve que les élèves issus de lycées privés ont plus de chances d’avoir des propositions de voeux que les élèves scolarisés dans le public. J’appréhende beaucoup les résultats car j’aimerais faire une prépa pour rentrer dans une école de commerce. Mais si je ne suis pas accepté, je vais devoir passer un concours. »

« C’est une plateforme élitiste » Zoltan 20 ans

« C’est la troisième fois que je vais devoir me réinscrire sur cette plateforme. L’année dernière, aucun de mes vœux n’a été accepté. En classe de première, j’avais manifesté contre la réforme de Parcoursup. A l’époque, nous savions déjà que cette plateforme élitiste ne donnerait pas sa chance à tous les étudiants. »