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soutien de Benoit Hamon au vu des élections du parti de gauche

Fais battre le cœur de la France avec Benoit Hamon

L’équipe de Circonflex Mag est allée à la rencontre de Benjamin, 18 ans. Il est étudiant en sciences politiques à Lille 2. Il est coordinateur des Jeunes Socialistes à Armentières et il est représentant des Jeunes avec Benoît Hamon dans le Nord. Il nous explique pourquoi il faut voter Benoit Hamon.

Circonflex Mag : Pourquoi Benoit Hamon ?

Benjamin : Je soutiens Benoît Hamon parce qu’il me paraît être le candidat le plus cohérent dans cette primaire. Sa ligne politique est restée inchangée, au Parlement, au gouvernement comme au sein du Parti socialiste. Sa candidature est celle de l’espoir : elle ne se centre pas sur des sujets polémiques comme l’identité, mais bien sur la question sociale, sur la préservation de l’environnement, sur les relations avec l’Europe.

Depuis quand le suis-tu ?

J’ai toujours eu de la sympathie pour lui, même quand je n’étais pas encore encarté au Mouvement des Jeunes Socialistes. C’est donc tout naturellement que je l’ai suivi dès l’annonce de sa candidature, fin août à Saint-Denis.

J’ai franchi le pas de l’adhésion après les attentats contre Charlie Hebdo.

Le déclic qui a fait que tu t’es engagé pour lui ?

Il n’y a pas vraiment de « déclic ». Je suis contre le CICE, contre la loi Macron ; j’ai manifesté contre la loi Travail ; j’étais contre le projet de déchéance de la nationalité. Pour moi, soutenir Benoît Hamon était la suite logique de mon engagement. Le fait aussi qu’il ne se pose pas en homme providentiel, qu’il refuse le costume du général De Gaulle, ce sont des attitudes qui me plaisent chez lui.

Pourquoi t’investis-tu en politique ?

Je me suis toujours intéressé à la politique. Il y a un slogan de Mai 68 qui dit : « Tout est politique ». Je le crois moi aussi. J’ai franchi le pas de l’adhésion en 2015, après les attentats contre Charlie Hebdo. Face à tous ces amalgames et aux discours de haine qui se propageaient sur internet, j’ai compris qu’il fallait s’engager pour défendre ces valeurs que sont l’égalité, la justice sociale, le progrès, la paix, et que la Gauche porte.

Quelles mesures te plaisent, dans le programme de Benoit Hamon, qui concernent les jeunes ?

Dans notre région, je crois que le revenu universel d’existence peut changer la vie des jeunes. Nous sommes une génération précaire, beaucoup disent qu’ils ont l’impression de vivre moins bien que leurs parents. La première étape du revenu universel, c’est justement la revalorisation du RSA de 10 %, son versement automatique, y compris aux 18-25 ans qui en sont aujourd’hui exclus ! Cette étape coûterait 45 milliards d’euros : c’est la somme que les grandes entreprises ont touchée via le CICE. En quoi serait-ce infaisable ?

Trouves-tu que les jeunes sont assez impliqués en politique ?

A ceux qui disent que la jeunesse ne s’intéresse plus à rien de « sérieux », je réponds : et le nombre de jeunes manifestants contre la loi Travail ? Notre génération a conscience des choses, elle porte des idées fortes, elle s’engage notamment dans des associations, à la fac par exemple, dans des syndicats… Elle devrait s’engager davantage en politique, car c’est un moyen concret de faire avancer ses idées.

Que faut-il faire selon toi pour qu’ils s’investissent davantage ?

C’est aux partis politiques de changer leurs pratiques militantes s’ils veulent attirer les jeunes. Aujourd’hui, quand vous êtes jeune dans un parti et que vous n’êtes pas d’accord avec quelqu’un de plus âgé, il vous répond : « Tu ne m’apprends rien, ça fait X années que je suis au Parti. » Il faut en finir avec ce genre de réflexions.

Jamais les progressistes n’ont gagné en étant divisés.

Si Benoit Hamon ne passe pas à la présidentielle, quel candidat pourrais-tu soutenir ?

Avant la présidentielle, il y a la primaire. Dimanche soir, nous verrons bien qui arrivera en tête. Je crois en l’hypothèse Hamon : il y a une bonne dynamique de campagne qui s’est installée. Si mon candidat n’est pas présent au second tour, nous aviserons alors pour décider à qui nous pourrons nous rallier. Quoi qu’il en soit, nous devrons tous, à l’issue de cette primaire, se rassembler derrière le vainqueur : c’est la règle du jeu. Nous devrons aussi rassembler la Gauche : jamais les progressistes n’ont gagné en étant divisés.

Et Valls, qui est en tête dans les sondages ?

Je ne crois pas vraiment aux sondages, même quand Benoît Hamon arrive en tête. Ils sont aléatoires : tout dépend du nombre de personnes interrogées, par qui, etc. En tout cas, ce que je perçois de Manuel Valls, c’est qu’il ne porte pas nos espérances et qu’il ne nous offre pas de réelle vision pour l’avenir de notre pays. Il y a aussi plusieurs incohérences chez lui : la suppression du 49-3, alors qu’il l’a utilisé six fois.

Les primaires de la gauche et des écologistes se tiennent les dimanche 22 et 29 janvier. Pour savoir où et comment voter, rendez-vous ici.
Sarah Khelifi